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Matisse et l’amour de la gouache

Nombreux sont ceux qui associent encore la technique de la gouache aux travaux purement scolaires, une réminiscence de nos souvenirs d’école primaire qui fait parfois oublier qu’elle est un des moyens d’expression les plus vieux au monde.

La fine Linel, anciennement appelée gouache technique, se prête très bien aux travaux d’étude comme aux illustrations, avec sa palette équilibrée, son rendu velouté, et ses tubes de généreuse contenance. Ce qui me plaît le plus, c’est sa polyvalence, avec cette possibilité caractéristique de la gouache de peindre aussi bien en lavis délicats qu’en superpositions de couleurs à la brosse. C’est un excellent compromis bien trop sous-estimé entre l’aquarelle et l’acrylique !

Attention néanmoins de ne pas travailler en couches trop épaisses sinon votre couleur risque de craqueler en séchant, voire de s’effriter dans le carton à dessin. Un désastre très salissant dont il est difficile d’effacer les traces… Le papier de couleur est aussi un excellent support dont il ne faut surtout pas se priver, car il permet des fantaisies difficilement réalisables à l’aquarelle que rend possible l’opacité de la gouache. J’aime particulièrement peindre sur papier ivoire qui donne une certaine chaleur aux illustrations.

J’avoue avoir acheté au départ cette gouache pour peindre sur mes aquarelles les zones que je voulais denses et opaques. Albrecht Dürer l’avait déjà fait bien avant moi, et il avait raison, car ces deux techniques vont remarquablement bien ensemble. Si ça ce n’est pas une valeur sûre !