Carl Larsson, l’art du bonheur

Carl Larsson né en 1853 à Stockholm et mort le 22 janvier 1919 était un homme HEU-REUX qui a voulu répandre la joie grâce à sa peinture !

« Je veux faire profiter non pas un seul être, mais TOUS ! » disait-il. Pourtant il vécut tout d’abord une enfance difficile dans les quartiers sordides de Stockholm auprès de parents dénués d’argent et … d’amour :

« Je maudis le jour où tu es né » disait son ivrogne de père… 

 Le contre-pied à une enfance malheureuse et très rude

Comme le petit Carl dessinait très bien en classe, il se fit vite remarquer par un professeur qui le poussa à l’âge de 13 ans à postuler son entrée  à l’académie royale des Beaux-Arts de Stockholm où il fut admis.

Tout en étudiant, il commença à gagner sa vie en  devenant successivement  caricaturiste, graphiste, illustrateur de livres, de magazines, de journaux pour lesquels il retouchait des photos.

En 1877 il partit à Paris pour parfaire sa formation. Puis il s’installa quelque temps  à Barbizon pour mieux comprendre l’impressionnisme et l’art de la lumière.

En 1882, il rejoint une communauté d’artistes scandinaves à Grez-sur Loing, en Seine et Marne près de Fontainebleau. Et là… surprise, surprise, au milieu de ses compatriotes artistes peintres,  se trouvait une très jolie jeune fille, une certaine Karin peintre suédoise issue d’une famille aisée (son père est un riche marchand).  Le coup de foudre fut réciproque et le mariage eut lieu un an plus tard en 1883.

« Aime ! Aime ! C’est la solution de l’énigme de la vie » proclamait-il.

Ils retournèrent en Suède en 1885 où la renommée de Carl lui valut plusieurs commandes importantes, y compris de peintures murales. Ils menèrent une vie paisible et sereine grâce au talent reconnu de Carl et Karin cessa bientôt de peindre pour se consacrer à leur nombreuse progéniture. Plus tard, quand elle fut moins accaparée par ses 8 enfants, elle se consacra à l’architecte d’intérieur, et à l’art textile au point d’acquérir une grande notoriété dans le design.

 

Chronique d’une vie paradisiaque à la campagne

En 1888, le père de Karin leur offrit la maison de sa sœur décédée  située en pleine campagne à Sundborn, près de Falun dans la région de Dalécarlie. Le couple entreprit de la décorer et de la meubler d’une manière tout à fait originale. Les pièces étaient lambrissées de vert amande et le tour des fenêtres et des portes rehaussées d’un orange pétant, du même ton qui habillait aussi la façade de la maison.

Au dessus de la porte menant à la cuisine, Carl avait écrit en français :

« Bien faire et laisser dire » toute une philosophie !

 Nageant dans le bonheur, Carl décida de relater au jour le jour sous forme d’aquarelles, la chronique de sa vie familiale, ses diverses activités quotidiennes, les repas, la pêche aux écrevisses, la ferme voisine, les travaux agricoles. Il peignit une suite de  scènes de vie quasiment paradisiaques.

Les saisons passaient, les enfants grandissaient, et tout cela vivait d’une manière charmante et surannée sous les pinceaux de Carl.

« Les fleurs et les enfants, je ne sais rien peindre d’autre. » affirmait-il.

Les Noël étaient particulièrement féeriques dans la solitude blanche de Sundborn et inspirèrent beaucoup le peintre.

Ses illustrations furent publiées dans une série d’albums intitulés « Notre maison » « Les miens » « Du côté du soleil »  et remportèrent un vif succès. A tel point, qu’ils ont été réédités et qu’aujourd’hui encore, nous pouvons facilement nous les procurer.

 

Il savait parlait à l’intime

Ce qui ressort de son œuvre c’est une perpétuelle recherche de ce qu’il voyait, ressentait et qui le touchait. Il faisait parler son cœur et ses pinceaux.

« Je crois que l’idéal de l’art est d’apprendre aux autres à voir la beauté là où on se trouve, sous toutes ses formes, d’apprendre à l’aimer, à la trouver même dans les plus petites choses. »

Les scènes d’intérieur, de lumière douce, d’atmosphère paisible empreintes d’intimité caractérisent son œuvre ainsi que l’harmonie entre l’homme et la nature.

Mais il ne se contentait pas de peindre des aquarelles il effectua également de nombreuses œuvres monumentales dont il tirait une grande fierté ! Ces fresques ornèrent des écoles, des musées et des bâtiments publics.

 

Mieux le connaître

Si vous allez en Suède, visitez sa maison à Sundborn. Sans doute la maison d’artiste la plus célèbre au  monde ! On a l’impression de se promener dans ses tableaux. Elle est actuellement en la possession de ses descendants qui l’ouvrent tous les ans aux touristes du mois de Mai à Octobre.

Plus accessible… en France : nous avons « La maison de Carl Larsson » à 77880 – Grez-sur-Loing (près de Fontainebleau), avec un grand atelier, deux chambres et une cuisine.

Un petit livre à déguster : « Sundborn ou les jours de lumière » de Philippe Delerm aux éditions Folio.

Également affiches, posters, en vente sur Internet ainsi que la réédition de ses albums.

Laisser un commentaire