Comment fabriquer sa propre peinture ?

Beaucoup de peintres aiment utiliser des pigments bruts pour préparer leurs couleurs et peintures.

Faire sa propre cuisine peut être agréable, produire de jolis effets, mais peut être aussi peut entraîner de « périlleuses formules » ! 😉

D’abord, ce qu’il faut savoir, c’est que toute peinture est constituée de pigments et de liants. Plus une peinture est de bonne qualité et plus sa teneur en pigments est élevée. C’est un des critères de qualité. Ensuite le broyage, qui est le mélange par écrasement des pigments et du liant, a son importance aussi pour une bonne homogénéité de la pâte obtenue. Donc quelque soit le type de peinture que l’on utilise, c’est à la base du pigment. Le truc alors, pour préparer sa bonne et propre recette, sera de bien lier les pigments.

C’est là ou bon nombre de peintre commettent quelques erreurs.

Si vous souhaitez peindre sans solvant, il vous faudra un liant acrylique. Oubliez : La colle à papier peint, trop épaisse ! Les mélanges genre émulsion à base d’œuf, ou de sucre, ou de farine, ou tout ça ensemble, qui, bien que vieux comme le monde et efficaces, nécessitent de savants dosages et de la pratique ! Préférez à tout ça un liant acrylique fluide genre Binder. Il faudra après un peu « d’huile de coude », pour mélanger les pigments à celui-ci avec un couteau. Attention ! C’est long, fastidieux, et le résultat obtenu risque d’être granuleux s’il a pas été malaxé et écrasé suffisamment longtemps. Mais si justement vous souhaitez obtenir du grain c’est parfait. La technique est de d’abord disperser le pigment dans de l’eau puis d’incorporer le liant petit à petit. Ensuite pour ceux qui supportent les solvants et souhaitent peindre à l’huile, la solution est d’utiliser de l’huile pour broyer les pigments. Là c’est idem, le broyage est long et énergique pour obtenir une pâte fine et crémeuse. Pour l’huile, prendre de préférence de l’huile de lin décolorée, ou mieux encore de l’huile d’œillette, totalement incolore.

Ce qu’il faut savoir aussi, c’est qu’il existe des pigments hydrophiles et hydrophobes. C’est-à-dire que certains pigments auront du mal à se mélanger à un liant à base d’eau, et d’autres auront du mal à se mélanger à de l’huile. Là il existe des adjuvants, genre l’alcool et autres, pour résoudre ces problèmes mais là ça demande beaucoup de connaissances et expériences. Moi je ne connais pas tout ça, alors je préfère assurer le coup avec de la peinture toute prête. Et je sais au moins qu’elle vieillira bien ! De plus il est quasiment impossible d’obtenir des couleurs aussi saturées et concentrées que celles en tube. Mon choix est fait !

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