Cours : apprendre à représenter un beau drapé

Un sujet classique que l’on étudie en cours, toujours plaisant mais pas si facile est le drapé. On aimerait les représenter d’aussi belle manière, avec autant de réalisme que ceux des maîtres du XVIIIème. Je pense aux drapés de François Boucher et Fragonard notamment, et de tous ces tableaux classiques ou l’on admire les étoffes et les draps de lits froissés.

Pour s’entrainer et se familiariser avec ce thème, on pose un grand tissu sur un sujet (un vase ou autre), sur une table, que l’on laisse retomber au sol. Plein de plis apparaissent. La première astuce est de choisir un tissu de couleur. Il sera plus facile d’interpréter les plis lors de la mise en couleur. La première étape préparatoire est le dessin. On choisit pour faire ce dessin un papier de couleur proche de celui du tissu. Maintenant il faut être pragmatique et « épurer » ce que l’on voit. Cela veut juste dire que l’on va simplifier le travail en éliminant des plis, même s’ils existent et sont visibles. Ensuite on passe à ce qui s’appelle la triangulation. A la place des courbes visibles que forme le drap, on trace des lignes presque droites. On cerne tout d’abord les lignes principales, les gros plis, puis les plus petites lignes, les petits plis. Ensuite on affine le travail en adoucissant ces lignes. Exagérer certain plis en leur donnant plus de volume permet un meilleur rendu. On passe aux jeux de valeurs pour former des ombres et lumières. Après avoir défini un sens à la lumière, on place d’abord des ombres fortes, que l’on va adoucir et dégrader en ombres légères. L’intensité de ces ombres définie des plis très marqués ou peu. Il ne faut pas oublier outre les ombres propres, les ombres portés d’un pli. Entre ces deux ombres on laisse un léger clair pour marquer cette séparation. Ensuite  vient le moment de placer de la lumière. Sur un papier de couleur on prend de la craie ou un pastel blanc. On a ainsi sur notre dessin du drapé trois valeurs principales distinctes : le blanc pour la lumière, la couleur du papier comme valeur moyenne, et le gris du crayon ou fusain, pour les ombres. Une fois ce travail préparatoire achevé, on réalise notre peinture en suivant le même procédé sur la toile. On dessine le drapé sur la toile en appliquant la triangulation, puis l’affinage des formes et plis. On peint le fond du drapé de la couleur choisie (la valeur moyenne). On fonce notre couleur pour travailler les ombres, et inversement, on l’éclaircie pour la lumière.

Cette petite étude au crayon 2B et craie blanche sur papier bleu est un exemple de dessin réalisé en suivant cette méthode. Plus le dessin est abouti, plus le travail de peinture est facilité.

Pour aller encore plus loin et approfondir cette technique, voici ma sélection en librairie :

Les drapés chez Fleurus

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