La peinture au couteau

C’est curieux comme beaucoup de peintres aiment cet outil. Moins de contrainte, moins de finesse, moins de détails, travailler la peinture comme de la sculpture, allier liberté et spontanéité, sont peut être les raisons du succès de cet outil. Quoi qu’il en soit, bien que la peinture au couteau entre dans un domaine presque proche de l’abstraction, il faut adopter certaines règles pour plus d’efficacité et de perfection. Label Art vous explique comment les choisir et les utiliser.

Les différents couteaux en peinture

Il y a déjà plusieurs tailles et formes. Un seul couteau en poche ne suffira pas. Les fins et longs ne sont pas adaptés par exemple aux ciels et nuages, et grands aplats. Pour ces surfaces les couteaux larges sont efficaces. Ceux longs et pointus permettront de faire des lignes. Les tous petits et très anguleux seront adaptés aux détails et surfaces petites. Donc il est préférable d’avoir une large panoplie de couteaux, de multiples formes et tailles. Vous les trouverez tous pour satisfaire votre shopping sur le site LabelArt .

Quelle peinture s’adapte au travail au couteau ?

On peut utiliser tant l’acrylique que l’huile au couteau.

Ensuite ne jamais oublier, que ce soit pour l’acrylique ou l’huile, qu’il faut utiliser un médium pour épaissir la peinture, lui donner du corps et lui permettre un bon séchage. On mélange nos couleurs sorties du tube avec du medium sur la palette, et c’est prêt.

Pour l’acrylique on a toute une batterie de gels de structures épais à mélanger à la couleur en tube. Pour ce faire, il existe les gels de structure Liquitex, les mortiers Sennelier, le modeling paste Talens, à découvrir donc.

Pour l’huile, un médium épais tel que le médium vénitien ou le flamand de Lefranc & Bourgeois sont au top. La pâte à peindre Cobra est efficace ainsi que le medium en tube Sennelier. Avant de travailler, idem, on mélange une petite noix de médium à chaque couleur sur la palette.

La méthode

Un tableau se compose toujours de plusieurs plans, que ce soit un paysage, une nature morte ou même un portrait. Il faudra veiller à modifier la quantité de peinture, son épaisseur, la charge en fait, en fonction des plans. Plus on s’approche et plus on charge et sculpte. Plus le plan est éloigné, en profondeur, et moins on charge. Une touche lisse pour un ciel, en écrasant donc la peinture avec le couteau sera élégante. En revanche les feuillages en premier plan, eux, auront besoin d’épaisseur et de matière. Il est toujours discordant, d’avoir plus de matière dans les plans éloignés et profonds donc. Cela nuit donc à l’effet de profondeur. On peut même après avoir créé des nuances au couteau, racler le tout pour obtenir une surface lisse et fondu. De même faire un arrière plan au couteau, pour un portrait, lui réalisé au pinceau sans épaisseur, n’est pas un bon choix. Cela déséquilibre l’ensemble.

Peindre au couteau ne signifie pas non plus qu’il faut finir son œuvre dans la foulée. Il est certain que cette méthode nous emmène vers plus de rapidité et de spontanéité. Bien souvent la volonté est de ne pas se perdre dans les détails et pour créer des fusions de couleurs dans le frais. Mais là n’est pas la seule manière de pratiquer la peinture au couteau. Bien au contraire ! Laisser le temps à la peinture de sécher, permet lors de la reprise, de jouer avec les textures obtenues pour créer de nouveaux effets. On profite ainsi des creux et arrêtes, des reliefs pour nuancer et patiner. D’où l’intérêt d’utiliser toujours un médium pour activer le séchage.

Et puis, ce n’est pas parce que l’on choisit d’utiliser des couteaux que les brosses et pinceaux sont exclus.

Parfois un fond, une ébauche préalablement réalisée à la brosse offre plus de facilité pour poursuivre au couteau. Et inversement, en toute fin d’exécution, les pinceaux peuvent apporter des détails trop durs à faire au couteau.

A chacun sa méthode mais ces petites astuces vous aideront, j’en suis sure, à parfaire et embellir vos tableaux.

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