Pastel Card ou Pastelmat ? Elisa livre son avis

Pastelmat by Clairefontaine

Voilà un papier pour pastel que j’avoue avoir eu un peu de mal à dompter. Pourquoi ? Je dirais qu’il faut d’abord apprendre à le connaître avant de pouvoir tirer le meilleur parti de ses qualités, en sachant quels outils sont les plus adaptés à sa texture. Le mieux est toujours de faire un bout d’essai !

Le Pastelmat se caractérise en effet par un grain à mi-chemin entre le papier velours et le papier ponce, ce qui donne un support au revêtement moins marqué que le Pastel Card de Sennelier, mais qui accroche remarquablement bien la matière. Et c’est sans doute de là que vient la difficulté à le maîtriser les premières fois, le papier retient si bien les pigments que l’estompage devient quasiment impossible. Je le conseillerais davantage aux artistes affectionnant les sujets aux couleurs franches comme de beaux fruits bien appétissants plutôt que pour des nus aux fondus plus délicats. Vous obtiendrez ainsi des aplats de toute beauté avec les pastels à l’écu Sennelier si crémeux, mais pour des transitions de couleurs plus douces, j’ai associé aux pastels Rembrandt des crayons pastels Conté à Paris qui aiment beaucoup le grain de ce papier. Les esquisses aux crayons pour artistes PITT Monochrome donnent également un bel effet texturé. Les pastels gras quant à eux font l’effet d’étaler la couleur sur une toile.

Vous l’aurez compris, c’est avec vos propres recettes que vous vous ferez la meilleure idée de ce papier. Dernières petites choses appréciables, le fait de pouvoir dessiner sur petit format, et la poudre de pastel si bien retenue sur la feuille qu’elle ne salit pas l’espace de travail, et rend l’utilisation d’un fixatif presque facultative.

Voir les papiers Pastel

Voir Pastel Card by Sennelier

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