Petite devinette : Quelle est la différence entre un vernis à peindre, à retoucher et à tableaux ?

La solution est toute simple mais il est bon de comprendre ce qui fait leur spécificité. Je précise que nous sommes ici dans le registre peinture à l’huile.

Tout d’abord, qu’est ce qu’un vernis ? C’est un composé de résine grasse, et de solvant. Dans la catégorie résine grasse, il en existe plusieurs qui chacune à un caractère bien précis. Cela va de la dureté après séchage, à la souplesse en passant par sa vitesse de séchage. Les résines les plus courantes que l’on peut acheter sont :

Les formules modernes :

– les « acrylique » : séchage rapide et aspect satiné. Non jaunissant.

– les « cétonique » : séchage plus rapide et plus brillant. Non jaunissant.

Issue de recettes traditionnelles.

– les « mastic » : Beau brillant, très résistant, séchage rapide mais reste collant plus longtemps. Jaunissant.

– Les « dammar » : très capricieux ! séchage lent. Très brillant. Sensible à l’humidité. Jaunissant. A déconseiller.

– Les « copal » : très résistant. Séchage rapide. Très brillant. Jaunissant également.

Ajouté à cette résine il y a de l’essence, de pétrole ou de térébenthine. L’essence de pétrole s’évapore plus vite et à tendance à diminuer la brillance.

Voila pour la composition d’un vernis à tableau, ou plus précisément, vernis de finition.

A noter qu’un tel vernis se pose au bout de 4 à 8 mois, sur une œuvre terminée, pour éviter les accidents (craquelures et frisures). Pas avant !

Si l’on augmente la quantité d’essence dans ces formulations, on obtient ce que l’on appelle un vernis à retoucher. Celui-ci a une prise encore plus rapide. Il permet de reprendre une fois l’œuvre terminée quelques détails, ou de nourrir les embus (zones de matité faisant tâche).Mais ce n’est donc pas un vernis définitif.

C’est juste un vernis de transition pour quelques retouches.

Puis nous avons le vernis à peindre. Là, l’appellation est trompeuse puisqu’il s’agit tout simplement de médium, pour exécuter son tableau. Il est moins chargé en résine que le vernis à retoucher.

L’idéal, est de conserver le même type de résine pour son tableau, du médium à peindre jusqu’au vernis. Ainsi on évite tout problème de séchage et compatibilité.

En finition, on a le choix entre du satiné ou du brillant. Les vernis mat à tableaux n’existent pas réellement. Si l’on recherche la matité, il faut utiliser un médium à peindre mat et oublier le vernis en finition.

Et pour finir, évitez absolument les vernis de grandes surfaces (polyuréthane, acrylique, glycéro, alkyde uréthane). Ils ne sont pas adaptés et jaunissent terriblement.

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