Travailler la profondeur et le modelé

Une des règles principales en peinture, pour à la fois donner de la profondeur et travailler le modelé, est de jouer sur les valeurs. Lorsque je parle de valeur, c’est toutes les nuances perceptibles entre le clair et le foncé, quelque soit la couleur de base.

Une couleur peut donc s’exprimer en différentes valeurs. Par exemple, pour le bleu, nous avons toute une gamme allant du bleu très clair au bleu nuit. Ces nuances sont utiles pour représenter le modelé d’un objet, à savoir sa partie éclairée et sa zone d’ombre, en passant par sa couleur de base dite valeur moyenne.

Elles sont aussi utiles pour exprimer la perspective dans le cadre précisément d’un paysage. A savoir que les couleurs s’estompent vers l’horizon. Pour maitriser cette notion il est très intéressant de travailler en « grisaille ». Ainsi en utilisant qu’une seule couleur on apprend à jouer et se servir des valeurs.

Exactement comme on le fait en dessin avec juste une mine graphite. C’est premièrement un excellent exercice, et de plus cela produit de jolis tableaux. Pour ce faire on choisira de préférence comme couleur de base forte, de la terre d’ombre brulée ou naturelle, de la terre de sienne brulée, du gris de Payne, du brun, ou du noir (moins élégant tout de même). A cette couleur, on mélangera plus ou moins de blanc pour obtenir tout un jeu de nuances.

Utilisation des couleurs

Sur cette photo d’un tableau d’étude, réalisé avec du blanc et de la terre de sienne brûlée, la profondeur est subtilement représentée, avec des valeurs claires au lointain, et plus foncées au premier plan. Le modelé est aussi savamment exprimé avec ce jeu de valeurs. De plus le résultat est très élégant !

Au XVIIIème siècle ce genre de peinture était même très prisé.

L’utilisation de plusieurs couleurs nous piège parfois, car au lieu de multiplier les valeurs et donner ainsi du réalisme au sujet, on nuance et contraste juste avec des différences de couleurs.

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